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Alors, on se le mange, ce thé ?

 

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En Asie, les feuilles de thé peuvent se manger et servir d’aromates dans la préparation de nombreux plats. Tour de reconnaissance, recette à l'appui.

 

Boisson millénaire devenue universelle, le thé est né en Chine. Sa consommation se répand rapidement dans tout le continent asiatique avant de toucher le reste de la planète à partir du 17e siècle. Pour souligner son importance dans son pays d’origine, rappelons le célèbre aphorisme de Wu Zimu, un écrivain chinois du 13e siècle : « Il y a huit denrées essentielles pour la vie d'une famille : le bois de chauffage, le riz, l'huile, le sel, le vin, la sauce de soja, le vinaigre et le thé. »


Ce breuvage parfumé, légèrement astringent est obtenu à partir des feuilles d’un arbre, le théier, et il en existe plusieurs variétés selon leur fermentation. Seul le thé vert, la boisson de base, échappe à ce traitement : ses feuilles sont séchées avant oxydation.

Vietnam, Birmanie, Japon : le thé à toutes les sauces .


Dans la Birmanie voisine, le thé est même considéré comme de la nourriture lorsque les feuilles sont mises à mariner avec du vinaigre pour être ensuite incorporées dans une délicieuse salade parfumée, le laphet thoke. Dans certaines régions d’Asie, on consomme quelquefois les feuilles fraîches ou infusées en salade mais, généralement, le thé est plutôt perçu comme un aromate. Au Vietnam, on ajoutera quelques feuilles au poisson mijoté ca kho ou bien, comme au Japon, on mariera riz et thé vert.

 

En Chine, du canard fumé... au thé, pardi !


En Chine, c’est l’un des ingrédients principaux d’un plat de légende dans la province gourmande du Sichuan : le canard fumé au thé zhangcha. Nous allons vous en proposer une version simplifiée à base de poulet.


Si, en France, le fumage est conçu davantage comme un moyen de conservation des aliments, en Chine cette technique est bien souvent utilisée pour obtenir des saveurs particulières en complément d'un autre mode de cuisson (vapeur ou friture). Ainsi, la fumée est le résultat de la combustion des feuilles de thé, mais aussi de quelques épices et de grains de riz cru pour entretenir le foyer. Profitons de cette fin d’été pour ouvrir les fenêtres et laisser échapper la fumée odorante - mais assez dense - nécessaire à la préparation de cette recette originale, simple et savoureuse.

Lire la suite dans Le 13 du Mois # 21

Publié par Philippe Bui Do Diep  le 10 Septembre 2012
 

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