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POLITIQUE | Les communistes, alliés bon an mal an

 

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Ralliés à la majorité socialiste lors des dernières municipales malgré le vote du 13e soutenant l'alliance avec le Front de gauche, les communistes assurent se retrouver dans le programme socialiste. Quitte à avaler quelques couleuvres.

En octobre 2013, le score avait été sans appel. 80 % des militants du Front de gauche [Parti communiste, Parti de gauche, Ensemble et Gauche unitaire, ndlr] dans le 13e s'étaient déclarés favorables à une liste autonome au premier tour des municipales. Mais ils avaient dû se raviser, forcés de suivre la décision parisienne, celle de l'alliance des communistes et de Gauche unitaire avec le PS dès le premier tour, laissant le Parti de gauche et Ensemble sur la quille. En récompense, treize postes de conseillers de Paris, cinq de plus qu’avant. Le jeu en valait la chandelle. Mais a fait des aigris. Cette décision laisse des traces encore aujourd'hui. « Ça a été difficile pour eux [le Parti de gauche et Ensemble, ndlr], ce n'est toujours pas facile d'effacer d'un coup de trait ce qui s'est passé, mais on doit dépasser les clivages si on veut faire changer les choses », lâche Sébastien Jolis, le secrétaire de la section PCF du 13e.

« Le Front de gauche a été bien secoué », se souvient Jean-Claude Coqueret, militant d'Ensemble, candidat du Parti de gauche en mars dernier et qui a recueilli 5,87% des voix. L'heure est désormais à la réconciliation. Cela a pris du temps, tous les élus en conviennent. « Il a fallu discuter avec beaucoup de camarades pour recoller les morceaux », confirme le conseiller de Paris Jean-Noël Aqua, nouvellement élu l'an dernier. Après quelques mois de frictions, les différentes composantes du Front de gauche dans le 13e se sont remises au travail ensemble, organisant début décembre une assemblée citoyenne sur la santé.

AUSTÉRITÉ OU NON DE LA MAIRIE DE PARIS ?

Si les tensions internes semblent donc en passe d'être résolues, se pose aussi la question du positionnement au sein de la majorité. À l'heure où le Parti socialiste est raillé pour sa politique d'austérité, parfois même dans son propre camp, comment les communistes parviennent-ils à trouver leur place ? « La Mairie de Paris mène une politique clairement anti-austérité », rectifie Francis Combrouze, adjoint au maire du 13e en charge des questions d'urbanisme et d'architecture. La Ville a lancé un vaste plan d'économies de 150 millions d'euros pour 2015 afin de faire face à la baisse des dotations. Pas un problème ? « On assume deux créations tarifaires pour les services municipaux, des titularisations dans le périscolaire, des embauches dans la petite enfance, l'investissement est maintenu, on est loin de l'austérité ! », s'insurge Francis Combrouze. « On a fait passer des idées, telles qu'un investissement de trois milliards par an dans le logement, c'est historique », se félicite Sébastien Jolis.

[...] Lire la suite dans Le 13 du Mois #47

Publié par Philippe Schaller  le 07 Janvier 2015
 

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