Contre la solitude, la thérapie en club

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Rue de la Glacière, le Club des peupliers accueille depuis 1960 des personnes atteintes de troubles mentaux. Ici, le libre-arbitre constitue la base du cheminement thérapeutique. Le club propose aux usagers un espace de tranquillité, sans qu’il soit jamais question d’imposer une quelconque activité. Mais quand une demande survient, c’est alors aux animateurs de faire en sorte qu’elle se réalise.

 

Les membres du cercle alternent les moments de léthargie et de soudaine activité : il suffit d’un événement minime – l’arrivée de quelqu’un ou son départ, la proposition d’un autre de rejoindre la table de jeu ou la salle vidéo – pour que l’ambiance s’anime. Atteints de troubles variés, de la dépression chronique à la schizophrénie, tous ont été hospitalisés au moins une fois dans leur vie et continuent à être traités à des degrés divers. « Je suis en traitement à domicile, ça me fatigue beaucoup : je suis couchée à 21 h 30 et levée à 9 h 30 le lendemain. Comment voulez-vous que je rencontre des gens ailleurs qu’ici ? », confie une adhérente.

 

Cette structure, dite Groupe d’entraide mutuelle, est chapeautée par l’association de santé mentale ASM 13, reconnue à l’échelle nationale pour son volontarisme et ses méthodes anti-aliénistes. Quand nous la quittons, nous entendons de la bouche de Sally, touchante dame atteinte d’une maladie qui la pousse à passer constamment du coq à l’âne : « Je suis contente, quand même, de vivre... » À ses côtés, une animatrice glisse : « Vous voyez, ça, eh bien, il faut avoir quelqu’un à qui le dire. »

 

– Décembre 2010 – N° 2

 

[...] La suite de cet article est à retrouver dans le 13 du Mois

 


 

 

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Publié par Jérémie Potée  le 09 Décembre 2015