POLITIQUE | Les verts (re)font leur trou

 

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Alliés indéfectibles depuis 2001, les écolos sont passés par des hauts et des bas sous Bertrand Delanoë, avant de retrouver un poids confortable et de beaux portefeuilles d’adjoints aux côtés d’Anne Hidalgo.

La capitale accueille à la fin de l’année une conférence internationale sur le climat, la COP21. Hasard du calendrier ou non, Anne Hidalgo a lancé début février un vaste plan antipollution. Des avancées à mettre au crédit des Verts parisiens ? Sans aucun doute, affirment certains. « Ce plan ou le Navigo à tarif unique prévu pour l’automne sont des propositions que nous portons depuis longtemps, rappelle l’adjointe (verte) du 13e au commerce, à l’artisanat et aux professions libérales, Nathalie Laville. Ces propositions émanent des Verts mais ont été allègrement reprises par l’équipe socialiste. On a sans doute un problème de com’, ou alors eux une très bonne ! », préfère-t-elle plaisanter.

Alliés indéfectibles depuis 2001 – ils n’ont pas vraiment le choix s’ils veulent exister –, les Verts n’ont-ils pas le sentiment d’être noyés dans la majorité ? « On n’a pas de difficultés à exister, sans nous le PS n’a pas de majorité en conseil de Paris ! », réplique Yves Contassot, conseiller de Paris, tête de liste des Verts aux dernières municipales dans le 13e avec Marie Atallah. « Notre capacité à peser est forte, notre place solide mais pas indestructible », concède-t-il. Car les mandatures se suivent et ne ressemblent pas pour les Verts, qui semblent avoir retrouvé la force qu’ils possédaient lors des premiers temps sous Bertrand Delanoë. Avant la déception.

 

« L’ÉCOLOGIE, DELANOË NE SAVAIT PAS VRAIMENT CE QUE ÇA VOULAIT DIRE »

 

Les Verts s’enorgueillissent encore aujourd’hui des avancées obtenues et mises en place entre 2001 et 2008 : « Les couloirs de bus, les pistes cyclables, le traitement des ordures, les 30 hectares d’espaces verts implantés ou les jardins partagés », détaille Yves Contassot, alors adjoint au maire en charge de l’environnement. Au cours du mandat suivant, ce fut bien plus timide. Denis Baupin, devenu son successeur après avoir été en charge des transports, en convient : « Le premier mandat avait été celui d’une forte rupture, le deuxième surtout de la continuité. » Tout juste évoque-t-il la réfection de la place de la République et l’implantation des Autolib’… Un bilan maigre et controversé. « Delanoë avait une approche très éloignée de l’écologie, à part lutter contre la pollution, il ne comprenait pas vraiment ce que ça voulait dire », lâche, sans concession, Yves Contassot.

 

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Publié par Philippe Schaller  le 19 Mars 2015