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DOSSIER I Les péniches, rescapées de la musique live dans le 13e

 

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Symboles des nuits parisiennes, les péniches sont une spécificité du 13e arrondissement. Depuis l’avènement de la Guinguette Pirate, dans les années 90, c’est bel et bien là que l’on fait la fête en musique.

Quand un groupe « passe » dans le 13e, c’est généralement sur l’une d’elles. Les péniches des quais de Seine se sont fait une réputation dans la musique depuis qu’elles se sont transformées en salles de concerts le soir et en clubs la nuit. À l’origine, un lieu. Une péniche, ou plutôt une « jonque chinoise » : Nicolas Cuinier tient à la nuance. Entre 1999 et 2003, il était le programmateur de la Guinguette Pirate, inaugurée le 1er avril 1995 pour fermer en 2006. « La Guinguette était en quelque sorte le précurseur dans le genre. Il y avait un restaurant et une scène pour les concerts », décrit-il. Le projet, monté par Ricardo Esteban, aujourd’hui à la tête de Petit Bain, est né de sa rencontre avec un armateur propriétaire du bateau, amarré quai François-Mauriac. « Au début, c’était à ciel ouvert, avec un système de bâches. Le toit en dur est venu plus tard », raconte le programmateur, qui a ensuite rejoint Esteban à Petit Bain. C’est qu’à l’époque, l’endroit n’est qu’un chantier infréquenté de jour comme de nuit, où les voitures pouvaient se garer à même le quai, dans la terre. Les fêtards pouvaient mettre le son à fond sans déranger personne.

À la Guinguette Pirate, les gens venaient « à l’aveugle »

La Guinguette, c’étaient des concerts du mardi au dimanche, avec soirée thématique le mercredi et cabaret le dimanche entre 16 heures et minuit. « Éreintant », se souvient Nicolas Cuinier. La tendance était plutôt à la nouvelle chanson française : La rue Kétanou, Tryo, Bénébar ou Tété y ont tourné. Le programmateur de l’époque a insufflé une touche de rock indé. Devendra Banhart ou The National, alors pas très connus, y ont été conviés. « Tous les groupes qui passaient par là se produisaient chez nous à un moment ou un autre », ajoute-il. Les 200 personnes que pouvaient contenir la Guinguette venaient « à l’aveugle » selon lui, « ils nous faisaient confiance ». Son atout : le prix des soirées, qui variait de zéro à cinquante francs.

La suite de cet article est à découvrir dans le 13 du Mois N°53

 

Publié par Virginie Tauzin  le 23 Juillet 2015
 

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