Les belles histoires ont une fin, et il vaut mieux que les mauvaises aussi. Prenez Bibi and Claude. Ils avaient été prévenus, pourtant, que tourner leur petite réalisation dans le 13e sans les autorisations de la Mairie de Paris leur poserait de sérieux problèmes. On ne prend pas le maire en otage comme ça ! C’était réussi en plus, plus vrai que nature. Jérôme Seydoux, le patron de Pathé, qui traîne actuellement du côté du cinéma Les Fauvettes qui a rouvert, n’a pas tellement été séduit par l’idée, ni avant ni après. Enfin, c’est de l’histoire ancienne tout ça, maintenant. Sauf que, bon, les deux lurons, qui se sont quand même tirés de leurs déboires judiciaires, n’ont rien trouvé de mieux que de relancer la machine, Seydoux, les braquages américains, tout ça. Chicago dans le 13e, bille en tête. La police les a chopés sur la dalle des Olympiades : Bibi tenait un bâton de dynamite et Claude la caméra. Ils voyaient grand, les gars, comme au cinéma. Là c’était vraiment la fin de l’histoire.
Ce que Bibi and Claude ne savent pas, c’est que tout n’est pas explosif dans le cinéma, même si le 13e, dans les films tournés dans l’arrondissement que nous avons recensés, a cette légère tendance au port du flingue. Les (belles) histoires y sont nombreuses, comme celle que nous vivons ici, au 13 du Mois, par exemple. Rebondissements, gags, suspense. Ce mois-ci, Robert Combas ne nous a pas facilité le portrait, lui que l’on a exceptionnellement autorisé à choisir laquelle des photos prises de lui pourraient l’illustrer. Il a mis son veto pour chacune, nous imposant celle que vous verrez dans ces pages. Et puis il y a ce procès en cours, avec la date maintenant connue du 13 octobre 2016, jour de l’audience des plaidoiries. La Ligue des droits de l’Homme du 13e nous a contactés et prévenus qu’elle serait là pour nous soutenir. Qui sait si tout cela ne vaudra pas une adaptation cinématographique ?
Publié par Administrator le 09 Novembre 2015