Côté musique, le 13e n’est pas une place forte. Hormis quelques péniches où se produit la scène intra et extra parisienne, hormis des groupes comme La Souris Déglinguée, Exsonvaldes ou Stupéflip, hormis les quelques people qu’on sait habiter dans le coin (Sheila et Bambou), difficile de lui coller une étiquette, de déterminer son identité. Peut-être qu’elle n’en a pas, après tout : le 13e, c’est surtout Paris. Et pourtant, il s’en passe. Philippe Begin, musicien et habitant du 13e, a connu l’époque des grandes maisons de disques. Avec son groupe, Love Bizarre, il a signé chez Barclay en 1990, « dans un bar de la rue des Reculettes, juste en face de la maison de disques, avec Philippe Constantin ». Il y croisait Noir Désir, Bashung, Eddy Mitchell. Il raconte aussi qu’à l’occasion de son déménagement, Polygram a versé ses cartons de disques dans la rue, au pied de son immeuble du boulevard Blanqui. « Des trésors à l’état neuf », dit-il.
Faute d’avoir enfanté des artistes légendaires, le 13e les a surtout attirés dans ses salles de concerts, ses maisons de disque, ses studios d’enregistrement et de répétition. Générant des anecdotes à foison.
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Publié par Virginie Tauzin le 23 Juillet 2015