Mon chien est un homme comme les autres | 13e oeil |
Tout est bon dans le toutou. Tellement bon que de nombreuses entreprises ont flairé le filon en investissant dans les services aux animaux de compagnie.
À la fin du mois d’août, au cimetière d’Asnières-sur-Seine, loin des regards, feu Pousse est mis en terre. Son maître, qui n’a pu se libérer, lui manque cruellement. Mais Pousse aura comme les autres sa petite sépulture pour qu’il vienne se recueillir. Asnières-sur-Seine abrite l’un des deux cimetières pour animaux d’Île-de-France - l’autre est à Villepinte. Des espaces bien plus grands que de simples lopins de terre, et dont le coup d’œil peut valoir son pesant de croquettes. Ici gisent en paix Qualie la tortue ou Mélanie du Petit Mas le yorkshire, mais aussi des cadors comme Rintintin, la vedette de ciné, ou Barry, le Saint-Bernard qui « sauva la vie à 40 personnes ». Il y a également le caniche Tipsy, dont la tombe a été profanée en début d’année pour un collier de diamants estimé à 9 000 euros que sa riche maîtresse aurait enterré avec lui...
Chez les pompes funèbres Animémoire, dans le 13e arrondissement, l'inhumation coûte jusqu’à 500 euros en pleine terre et 1 500 en caveau. Les incinérations, plus fréquentes - une par jour en moyenne - sont facturées 300 euros. Le service comprend la fourniture de l'urne et le convoi du domicile à l'un des deux crématoriums spécialisés de la région situés à Nogent-sur-Marne et Guyancourt. Olivier Fu et Cédric Malin, les fondateurs, ont investi le marché pour répondre à une demande en croissance constante. Pour leurs clients, les bêtes sont des membres de la famille, voire des enfants. Un anthropomorphisme qu'ils sont peu à assumer auprès de leur entourage, préférant souvent taire le besoin qu'ils ont de ritualiser la mort de leur animal de compagnie.
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Publié par Raphaëlle Peltier le 10 Septembre 2012 |