L'agenda # 21 | L'agenda du mois |
Nuit blancheEn veux-tu, en voilà !Evènement désormais incontournable de la saison culturelle du Paris made by Delanoë, la Nuit blanche, 10e du nom, ravira les couche-tard le samedi 6 octobre. C’est Laurent Le Bon, patron du Centre Pompidou Metz, connu pour avoir trahi la quiétude des jardins du Château de Versailles en y faisant pénétrer les sculptures criardes de Jeff Koons, qui a été choisi cette année comme maître de cérémonie. Quelque peu oublié l‘année dernière, le 13e se trouve cette fois-ci au cœur de l’évènement avec un parcours le long des berges de la Seine. Deux belvédères offriront par ailleurs un point de vue imprenable sur la capitale : le 18e étage de la BNF et le 6e étage de l’Hôtel Industriel de Dominique Perrault, rue Brunesseau. À voir aussi l’installation de l’artiste irlandais Malachi Farrell dans la Halle Freyssinet ou encore les conférences et performances à l’université Paris Diderot, au centre d’art contemporain Bétonsalon et à l’école d’architecture de Paris Val-de-Seine. Nuit blanche 2012, dans tout Paris et aussi dans le 13e le samedi 6 octobre. De 19h à 7h. Programme complet sur nuitblanche.paris.fr
De l’art dans l’eau - EXPOSITION
Ambiance surréaliste assurée du côté de la piscine de la Butte-aux-Cailles. Avant d’être fermée pour travaux, celle-ci accueillera pour la cinquième année consécutive 150 œuvres créées spécialement pour l’occasion par une quarantaine d’artistes - peintres, plasticiens, sculpteurs - de l’arrondissement. Vous y serez baignés dans un univers « Intemporel », c’est le fil conducteur de cette nouvelle édition. Dès l’entrée l’atmosphère se voudra fantomatique. Bienvenue dans les « limbes », murs blancs, fumée au sol, et partout autour des personnages de fil de fer drapés de toges blanches. Approchez-vous ensuite du bassin découvert et vous déambulerez sur une partition de musique géante. Autre tableau spectaculaire, « La nef des fous » et son bateau suspendu au-dessus de l’eau duquel tomberont divers objets de la vie quotidienne. Cinq univers supplémentaires sont à découvrir avec en guise de bouquet final, la nocturne du 6 octobre, pendant la Nuit blanche. L’obscurité permettra d’envelopper l’ensemble dans un jeu de lumière déroutant qui entrera en écho avec l’eau de la piscine. Petit bonus, les artistes de l’association 13 en vue - organisatrice de l’évènement - et dont les ateliers se situent dans le quartier de la Butte-aux-Cailles ouvriront leurs portes au public le dernier week-end de septembre de 14 heures à 19 heures. Piscine de la Butte-aux-Cailles, entrée par le 38 rue du Moulin des prés. Du 28 septembre au 5 octobre. De 14h à 19h. Nocturne jusqu’à 1h du matin pour la Nuit blanche le 6 octobre. Entrée libre.
FRASQ 2012 - PERFORMANCE
Le Générateur, espace en perpétuelle ébullition artistique, profite de la Nuit blanche pour donner le coup d’envoi de la quatrième édition de Frasq. Cette rencontre annuelle de la performance réunit pendant trois semaines plus de cinquante plasticiens, danseurs, musiciens, acteurs, poètes, historiens et critiques d’art. C’est l’occasion idéale pour eux d’échanger sur leur travail et pour le public de se mettre au parfum de la création artistique actuelle. Premier temps fort pendant la Nuit blanche avec six heures de performance non-stop : des flots d’images, de sons et de sensations déferleront en continu sur le public et évolueront en fonction de ses réactions. À noter aussi, la soirée Serendip, le 11 octobre. Sorte de gros bricolage artistique, cette performance mélangera cinéma d’avant-garde, improvisations musicales et projections. Le Générateur, 16 rue Charles Frérot, Gentilly, à 300 mètres de la Poterne des Peupliers. Le 6 octobre, navettes gratuites entre la place d’Italie et le Générateur : départ toutes les 20 mn depuis le centre commercial Italie 2. Programmation complète disponible sur www.frasq.com
RÉALITÉ 2.0 Quand l'art vient chez vous - EXPOSITION
Sacré projet lancé par l’association de commissaires indépendants O/ART qui, grâce aux contributeurs du site de financement participatif Kiss Kiss Bank Bank, a pu mettre en place une expo ambulante intitulée Réalité 2.0. La galerie l'Aiguillage, fameux bar-resto culturel installé au rez-de-chaussée des Frigos, est au mois de septembre au centre d'un parcours artistique, au sens propre du terme. Le principe et point d'orgue de la programmation : transbahuter, le week-end du 22 septembre, les œuvres exposées à l'Aiguillage et leurs artistes respectifs dans cinq appartements de particuliers situés entre 13e et 14e arrondissements. La bonne idée que voilà ! Pour s'y retrouver, une carte est d'ores et déjà téléchargeable sur le site d'O/ART. Pour donner le ton, le vernissage a eu lieu le 8 septembre en la présence du groupe folk The Lucky Little Band, lequel s'est fait un nom en jouant, précisément, dans les salons de monsieur et madame tout le monde. Si vous avez raté ça, sachez qu'une foule d'événements essaimeront autour de Réalité 2.0. Entre autres choses, l'artiste vidéaste Rebecca Bournigault ouvrira les portes de son atelier le 14 septembre, dans ce même esprit de « monde ouvert » auquel se réfère l'intitulé de l'exposition. Une mise en bouche avant le parcours hors les murs, pour lequel un vernissage aura lieu à l'Aiguillage, le 22 septembre. Et vous êtes doublement vernis : fidèle à sa vocation, le lieu en profitera pour coupler art contemporain et... dégustation de cocktails de cognac charentais. Pour clore cette longue balade, rendez-vous sur la terrasse du Batofar, le 28 septembre. Là, les artistes de l'expo se mêleront à d'autres pour des performances variées - défilés, chorégraphies - avant de laisser place aux Dj's. Parcours les 22 et 23 septembre de 11h à 19h. Plan et adresse des appartements à télécharger sur www.oart-asso.fr. Exposition galerie l’Aiguillage, 19 rue des Frigos. Entrée par la rue Neuve Tolbiac, rez-de-chaussée, bâtiment B des Frigos. Jusqu’au 29 septembre. Mercredi et vendredi de 17h à 19h, samedi et dimanche de 11h à 19h30.
Le centre Goscinny s'anime enfinInitialement confié à l’association Macaq, surtout connue pour ses déboires de gestion, le centre d’animation René Goscinny fraîchement ouvert dans le nouveau quartier Paris Rive-Gauche est finalement passé dans les mains de la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture (MJC). Après des péripéties un tantinet gênantes pour la Ville de Paris, le centre Goscinny entre enfin en activité. À l'issue d'une phase de préfiguration de cinq mois, la nouvelle équipe en place a désormais trois ans pour rentabiliser les équipements flambant neuf confiés par la Ville - l’association Macaq ayant déjà entamé le marché de deux ans. Rappelons que la gestion du centre avait été retirée en juin 2011 à Macaq, soupçonnée de favoritisme dans l'attribution du marché. Le scandale avait enflé pendant l'été, si bien que la jeune association, faute de subventions, fait désormais profil bas. La Fédération française des MJC a pris la suite en inscrivant son projet dans une perspective dite d' « éducation populaire », credo déjà porté par son prédécesseur déchu. Pour la municipalité et l'adjoint à la jeunesse Bruno Julliard, il s'est agi dans les deux cas de mettre un peu de sang neuf dans la gestion des centres d'animation parisiens, trustés par la Ligue de l'enseignement. Avec un peu plus d’une quarantaine d’activités proposées sur deux niveaux et dix salles, la MJC aura de quoi faire tourner la boutique. À ce titre, son directeur Olivier Moreau précise « qu’il ne souhaite pas tomber dans le travers de la boîte à activités et du "tout consommable" ». Une seule mission : créer les bases d'une vie associative et insuffler un surplus d'âme dans un quartier qui, quinze ans après le premier coup de pioche, se cherche encore. Centre René Goscinny, 14 rue René Goscinny. Informations au 01.45.85.16.63 ou sur www.centregoscinny.org
Chasse au trésor romanesque - THÉÂTRE
Adélaïde-Edmonde Saxe de Bourville est une héroïne sortie tout droit de l’imaginaire d’Alexandre Dumas. C’est le fil rouge choisi par l’auteur et metteur en scène Alexis Michalik pour faire vivre son porteur d’histoire. À travers un chassé-croisé littéraire, le public est soumis à une interrogation : qu’est ce qu’une histoire ? En ouvrant différents tiroirs narratifs, les cinq acteurs de la pièce endossent une multitude de personnages réunis autour d’un manuscrit. Le porteur d’histoire, c’est avant tout l’histoire d’une quête, celle d’un trésor accumulé à travers les âges par une légendaire société secrète. Mais aussi le récit d’une filiation qui prend racine dans un amas de livres frappés d’un étrange calice. Martin Martin, looser à la petite semaine, est venu dans les Ardennes enterrer son père. Il est alors loin d’imaginer que sa vie entière va être remise en question par la découverte d’un mystérieux carnet caché dans la bibliothèque paternelle. Lui qui n’a jamais lu de livres est propulsé dans une histoire d’où surgissent des personnages célèbres tels que Marie-Antoinette, Eugène Delacroix, le Prince de Polignac ou d’illustres inconnus. Quinze ans plus tard, au cœur du désert algérien, Martin Martin est enfin prêt à dévoiler le dénouement de cette vie de voyages et d’aventures. Le porteur d’histoire est une pièce haletante, vertigineuse et digne d’un récit à la Edmond Dantès. Au Théâtre 13, 103 A boulevard Auguste Blanqui. Mardi, jeudi, samedi à 19h30, Mercredi et vendredi à 20h30 et le dimanche à 15h30. Jusqu’au 14 octobre. Tarifs : de 6€ à 24€. Réservations au 01.45.88.62.22.
Vaste Russie - PHOTOGRAPHIE « Par-dessus le périph »Regards croisés de deux photographes de l’agence NOOR qui explorent une Russie aux multiples facettes. C’est la vocation de cette exposition confidentielle et intimiste organisée par la maison de la photographie Robert Doisneau. L’immensité de son territoire et la diversité de ses populations, la complexité de son histoire passée et récente ainsi que son important rôle politique ont inspiré l’Étasunien Stanley Greene et le Russe Yuri Kozyrev. Chacun ayant son espace dédié, on découvrira au rez-de-chaussée la dimension humaine qui caractérise le travail de Greene. Il a ainsi suivi le quotidien de familles russes et s’est intéressé aux conséquences humaines des conflits, un contrechamp des guerres très émouvant. Sa manière authentique de photographier prime sur le sujet lui-même. Il peut couvrir le putsch d’octobre 1993 comme la prostitution au cœur de Moscou sans pathos ni voyeurisme. À l’étage, son homologue se démarque par son regard vif, juste et précis, conservant une bonne distance par rapport au sujet. À travers un prisme autre que celui que nous avons l’habitude de voir par la lucarne, Yuri Kozyrev nous montre l’après combat et ses conséquences sur les populations. Mais aussi des portraits qui font la diversité de cette immense contrée : les si fragiles Nenets, nomades de Sibérie contrastant avec les jeunes de Crimée qui profitent des joies de la station balnéaire ou de ces pupilles de l’état qui préparent leurs classes en vue d’un avenir meilleur…
Maison de la photographie Robert Doisneau, 1 rue de la division du Général Leclerc, Gentilly. Jusqu’au 14 octobre. Mercredi, vendredi et samedi de 12h à 19h. Dimanche de 14h à 19h. Fermé les jours fériés. Tarifs de 1€ à 2€, gratuit pour les moins de 18 ans. 01. 55.01.04.86. RER B, station Gentilly, bus n°57, n°125, n°184 depuis la porte d’Italie, arrêt mairie de Gentilly. Viens voir ton patrimoine - Visites
Entre autres lieux, l'institut de paléontologie et le château de la Reine Blanche ouvriront leurs portes le temps d'un week-end. L'occasion est belle de pratiquer ces lieux habituellement fermés au public après que Le 13 du Mois vous en a montré une belle brochette dans son numéro « spécial patrimoine » du mois de juin...
Le 15 et 16 septembre. Visites gratuites.
Programme complet sur www.journeedupatrimoine.culture.fr
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Publié par Caroline Coiffet le 17 Septembre 2012 |