ma haineMétro, mon amour, ma hainemon amour

Un machiniste doit-il verbaliser une femme voilée ? Un agent peut-il refuser d’utiliser le téléphone et Internet pour des considérations religieuses ? Voici quelques-unes des questions auxquelles devra répondre le guide sur la laïcité que prépare actuellement la RATP. Ce dernier répond à une demande des syndicats qui réclament ces mesures depuis plusieurs années.

C'est un tract de la CFE-CGC, émis en 2009, qui a servi de déclencheur à cette réflexion. « Un opérateur qui refuse de serrer la main à son agent de maîtrise féminin, un autre qui ne veut pas  prendre le volant du bus derrière une machiniste, un troisième dont le pantalon est coupé très court, voilà quelques-uns des exemples auxquels sont confrontés quotidiennement les agents d’encadrement. » Pour Frédéric Ruiz, élu CFE-CGC, il existe bien un véritable « vide juridique » concernant les libertés religieuses au sein de l'entreprise, et ce guide en réflexion a, pour lui, le mérite de « donner des pistes aux encadrants de proximité face aux comportements gênants ».

Pour ne plus laisser les managers seuls face à ce problème de société, la RATP a donc conçu des fiches pratiques qui s'appuient sur des situations concrètes rencontrées sur le terrain. « Il a vocation à les aider dans leurs prises de décisions concernant la laïcité et la neutralité », explique un porte-parole de la RATP. Car, plus que de laïcité, c'est surtout de neutralité et d'égalité homme/femme dont il est question ici. « J'ai connu très peu de problèmes de laïcité », reconnaît Philippe Touzet. Pour ce délégué Sud-RATP, « on a simplement connu quelques situations où les salariés voulaient prier ».

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