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13 juillet - 13 septembre 2013 - no31

L'édito #31

FUTUROPOLIS

 

Ah, ma bonne dame, les temps ne sont pas joyeux. Alors, puisque l’on se languit dans l’attente de jours meilleurs, pourquoi ne pas se mettre à les imaginer ? C’est tout l’enjeu du dossier de notre numéro d’été que d’échafauder des hypothèses aussi réalistes que possible, avis autorisés à l’appui, sur l’avenir du 13e et de Paris – l’un et l’autre sont évidemment indissociables. Nous ne sommes pas les seuls, il faut bien le dire, à anticiper la ville du futur. Dans l’actualité récente, la prospective et l’anticipation sont à la mode, sans doute pour donner le change au pessimisme ambiant. Et des projets concrets sont annoncés en pagaille. À Brest, le téléphérique urbain est dans les tuyaux tandis qu’à Paris, le dirigeable est de retour. Dans ce dernier cas, il ne s’agit encore que de balader le touriste. À quand des ballons RATP au-dessus de nos têtes ? Parmi les nombreuses hypothèses envisagées dans nos pages, cette idée-là revient souvent. Cependant, nous n’avons pas voulu limiter l’exercice aux seuls transports, aussi primordiaux soient-ils pour une ville comme Paris. Le panel de spécialistes que nous avons convoqué parlent d’écologie comme d’architecture et, parfois, marquent un temps d’arrêt pour mieux philosopher sur le sujet.

Si les uns philosophent, d’autres politisent. Le Grand Paris, ou Paris Métropole selon la couleur politique, c’est un débat national qui n’en finit pas de rebondir. À cet égard, comment anticiper la tournure des choses, à l’horizon 2030 ? À l’échelle de Paris, la transition post-Delanoë qui s’amorce n’est pas anodine, tant le Maire aura contribué à dépoussiérer l’image de la capitale. En attendant, nous apprenons à la veille du bouclage que Nathalie Kosciusko-Morizet a choisi de se présenter chez nos voisins du 14e arrondissement. Un choix jugé judicieux, peut-être décisif dans une éventuelle alternance à droite. Mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille.

Pour se raccrocher au présent, vous lirez page 15 que l’aide aux sans-abri est sur le point de connaître une évolution radicale. Le Refuge de La Mie de Pain, le plus grand centre d’hébergement d’urgence de France, amorce son déménagement vers des locaux tout neufs, où des chambres remplaceront les dortoirs. Et ça, c’est aussi un progrès, quoique le Refuge perdra des places d’accueil – dans les rangs de l’association, nombreux sont ceux qui s’en émeuvent.

À notre tour de vous faire part de notre émotion. Franck Évrard, chroniqueur dans nos colonnes, s’est éteint le 20 juin (lire en page 6). Ce numéro lui est dédié.

Pour finir, nous vous souhaitons le repos estival que vous méritez et vous donnons rendez-vous le 13 septembre prochain.

Publié par Jérémie Potée  le 12 Juillet 2013

Extrait - La visionneuse

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