Pour la troisième fois en 2012 : Meilleurs vœux ! | Culture culinaire |
Après le Jour de l’An puis l’année du dragon fêtée par les Chinois et les Vietnamiens, voilà qu’arrive le Nouvel An bouddhiste que célèbreront Khmers, Laos et Thaïs. Voici une salade de bœuf typique de ces festivités. À partir de la mi-avril, quatre pays d’Asie du Sud-Est fêteront la nouvelle année, la 2555ème de l’ère bouddhique. Cette fête s'appelle Thingyan en Birmanie, Chaul Chhnam au Cambodge, Pimai au Laos et Sonkran en Thaïlande. À l'origine, les dates variaient selon le calendrier du bouddhisme theravada mais, contrairement à la Corée, la Chine et le Vietnam influencés par la culture du bouddhisme mahayana, ont décidé d’une date fixe pour faciliter la vie quotidienne. Traditionnellement, ces célébrations sont indissociables d'un retour aux sources familiales avec d'importantes migrations et des repas de fête pour célébrer la fin de la saison sèche et le départ du festival de l’eau… L’occasion pour tout un chacun de s’arroser copieusement sous prétexte de se purifier !
Le lap, symbole culinaire du LaosDans cette atmosphère festive, le lap sin gnoua, le plat national laotien dans sa version royale au bœuf, est à l’honneur. Il s’agit de viande crue assaisonnée avec du citron, du piment et des herbes aromatiques qui parfument très agréablement ce plat présenté comme une salade avec diverses crudités. Le mot laotien lap signifie « chance et prospérité », d’où l’importance de présenter dans les grandes occasions ce plat qui est souvent préparé avec du gibier ou du poisson. Un ingrédient fera cependant défaut à notre recette puisque le padek, une saumure épaisse et très forte de poisson d’eau douce, typique du pays, n’est pas distribuée en France et sera remplacée par de la sauce de poisson fermentée. Mais le riz gluant grillé et pilé donnera toujours cette saveur particulière au plat, à la manière d’un gomasio sans sésame.
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Publié par Philippe Bui do diep le 24 Avril 2012 |