Comment retrouver des couleurs en mangeant des racines | Culture culinaire |
Sensuel Ginseng La notoriété des racines de ginseng a ainsi largement dépassé sa terre d’origine. Ses vertus stimulantes sur le plan physique et intellectuel rejoignent les qualités attribuées au Moyen-Âge à notre mandragore. Bien sûr, eu égard à certaines formes un rien évocatrices - racines phalliques ou entrecroisées comme les jambes d’une femme - certains n'hésitent pas à parler d'effets bénéfiques pour le cœur, voire miraculeux pour la libido. En revanche, le ginseng est nettement moins connu pour ses mérites culinaires. Son goût est assez proche du navet avec un zest d'amertume… autant avouer que l’on recherche avant tout l’effet coup de fouet ! Appréciées pour leurs propriétés fortifiantes, ces racines sont fréquemment utilisées dans la pharmacopée chinoise, mais aussi dans divers alcools et quelques friandises. En soupe, également, comme dans notre recette du mois qui met à l’honneur la Corée, passée maître dans la culture et la préparation du ginseng. Gingembre et compagnie Vous pouvez, à défaut de ginseng, utiliser du gingembre mais le goût, tout comme les effets, seront alors différents. Employé par les Asiatiques dans nombre de préparations, le gingembre a des propriétés anti-inflammatoires bien connues : il diminue les douleurs rhumatismales et apaise les brûlures dues aux épices et au piment. Les Occidentaux mettent quant à eux davantage en avant ses effets supposés aphrodisiaques sur l’organisme. Son cousin, le galanga, appelé aussi gingembre bleu ou chinois, est très utilisé dans la cuisine thaïe. On lui doit le goût inimitable de la soupe de crevettes acidulée, le plat préféré des Thaïlandais, le tom yam kung. Mais le galanga est aussi très prisé car on lui attribue une certaine efficacité contre les maladies de peau et à nouveau, en fonction de ses formes suggestives, des vertus supposées réveiller la libido, en particulier celle des femmes. Décidément !
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Publié par Philippe Bui Do Diep |