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UN RESTO, UN CHEF, UNE RECETTE | Alessandra et Olivier du Tempero

 

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Hanoï et Rio dans l'assiette

Au Tempero, préparez-vous au mélange de saveurs. Alessandra et Olivier mijotent, rue de Clisson, des plats mariant la cuisine de leur pays d'origine : brésilienne pour madame, vietnamienne pour monsieur.

« J'observe parfois un client qui goûte un plat, confie Alessandra à l'heure du déjeuner, un jour de février. Je suis heureuse lorsque ses yeux pétillent, cela signifie qu'il apprécie sûrement ce que nous avons préparé. » Et cela dure depuis deux ans, dans ce petit local de quelques dizaines de mètres carrés. Cette Brésilienne, à l'accent chantant de son pays, a ouvert son premier restaurant avec son mari d'origine vietnamienne pour une raison simple : proposer des plats « fusion » mêlant cuisines sud-américaine et asiatique.

Étrange ? Pas vraiment, affirme-t-elle, le sourire aux lèvres : « Il y a de grandes similitudes entre les deux. » De nombreuses herbes, comme la coriandre, se retrouvent ainsi dans les assiettes à Hanoï comme à Rio. Dans le 13e, rue Clisson, on découvre, au quotidien, ce mariage de saveurs, d'épices comme, par exemple, le porc confit avec des légumes racines ainsi qu'une purée de panais, conçue ici avec du lait de coco. La viande de porc pour le côté asiatique, la purée de panais pour la touche brésilienne. « Je ne pourrais pas, glisse Alessandra, préparer une blanquette de veau. » Trop français, pas assez cosmopolite pour elle. Et cela n'irait pas avec l'essence du Tempero, dont le patronyme signifie « assaisonnement », « condiment » en portugais. À l'origine de ce nom, un jeu que le couple a l'habitude de pratiquer avec des amis : deviner les épices, uniquement par l'odeur. Une activité ludique, souvent remportée par son mari : « Olivier a un nez incroyable », sourit Alessandra, visiblement épatée.

Des produits locaux et de saison

Une précision : les plats, qu'ils mijotent toujours ensemble, prennent forme grâce à des produits souvent… franciliens. Alessandra et Olivier font confiance aux épiceries brésiliennes et asiatiques de Paris, afin de se procurer certains ingrédients comme le gingembre, mais surtout aux producteurs locaux pour les légumes, la viande et le poisson. Ils ne servent que des produits de saison. Et, comme ils n'ont pas la place pour stocker dans leur petite cuisine - qu'une vitre sépare des clients -, tout a vocation à être cuisiné rapidement. Le menu du jour, inscrit sur l'ardoise du Tempero, dépend ainsi de l'arrivage, notamment à La Ruche, qui leur permet d'acheter directement de l'alimentation aux producteurs. Tout cela dans le 13e, leur terre d'adoption. « Je suis en France depuis 1999 et j'ai toujours vécu dans le quartier », explique Alessandra, avant de glisser que la famille d'Olivier loge dans le même coin parisien. « Je ne pourrais vivre ailleurs, nos enfants vont à l'école ici », précise-t-elle.

[…]

Lire la suite dans le 13 du Mois # 38

 

Publié par Philippe Lesaffre  le 05 Mars 2014
 

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