C’est le premier assassinat commis dans le métro. En 1937, le meurtre de Laetitia Toureaux, jeune femme d'origine italienne, durant un trajet sur la ligne 8, n'a jamais été résolu.

En ce dimanche de Pentecôte 1937, il fait lourd à Paris. Comme chaque fin de semaine, les Franciliens se ruent au bal musette pour danser entre amis. C'est le cas de Laetitia Toureaux, femme de 29 ans d'origine italienne et employée d'une entreprise de cirage. Apprêtée, cette Parisienne passe l'après-midi avec son frère à L'Ermitage, sur les bords de Marne, à Maisons-Alfort.

La jeune femme quitte les lieux en début de soirée. Et rejoint, seule, le bus qui l'emmène à la station de métro Porte de Charenton, à l'époque terminus de la ligne 8. Il est un peu plus de 18h27 quand elle entre dans le seul wagon de première classe de la rame. Contrairement aux quatre autres voitures du métro - de seconde classe -, il n'y a personne à part Laetitia. Le train quitte la gare, direction Porte d'Auteuil - aujourd'hui, sur la ligne 10. Et moins de deux minutes plus tard, le métro arrive Porte Dorée.

Un fait divers digne du Mystère de la chambre jaune

Six personnes pénètrent dans le wagon rouge alors que la jeune femme s'effondre sur le sol. L'un des voyageurs, médecin, se précipite sur elle et découvre un couteau Laguiole planté derrière son oreille droite. Elle respire encore. Un agent de police, arrivé sur les lieux, retire ensuite la lame de la plaie. Elle meurt quelques minutes plus tard, durant son transfert à l'hôpital.

Il ne reste plus qu'à comprendre comment le premier crime commis dans un métro depuis sa mise en marche en 1900 a pu se dérouler. Pas une mince affaire : personne n'a vu l'assassin s'enfuir. Hypothèse : il a tué Laetitia pendant le court trajet du métro, avant de se réfugier dans un autre wagon. Mais les voyageurs en seconde classe infirment cette version : aucune porte n'a été ouverte durant le voyage. A-t-elle été tuée Porte de Charenton, avant le départ du train ? Par un amant éconduit de cette collectionneuse d'hommes ? La police étudie toutes les pistes.

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