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Bon plan resto - L’Auberge Etchegorry

 

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Véritable institution du 13e arrondissement, l’Auberge Etchegorry propose depuis 1962 des plats typiques du Sud-Ouest.

Pour vous rendre à « la maison rouge » - etxe gorri en basque - il faut quitter le boulevard Blanqui et prendre la rue Croulebarbe. Là, peu ou pas de commerces, tout au plus quelques rares vitrines. Dans la pénombre hivernale, sous des lampadaires fonctionnant à l’économie, l’impression de déambuler dans une ruelle d'antan peut aisément vous venir à l’esprit. Elle semble être un prélude à l’ambiance de l’auberge qui vous attend tout au bout du chemin.

Comme à la maison

Vous serez saisis par l’aspect de cette vieille maison bourgeoise, comme on peut encore en trouver dans les Pyrénées. Oserons-nous parler d’un cadre rustique et suranné ? Il faut avouer que la famille Laborde, propriétaire des lieux depuis 1962, a laissé vieillir l’établissement comme on patine un vieux meuble.

L’effet du temps produit au final une atmosphère chaleureuse et familiale, renforcée par le bois ciré des poutres apparentes et des couleurs automnales des vieilles tapisseries. Gravures et peintures ornent les murs. Elles témoignent du passage en ce lieu de la fine fleur des romantiques du 19e siècle : Victor Hugo, Chateaubriand ainsi que le célèbre chansonnier Béranger.

À l’époque, l’auberge tenait plus de l’estaminet où les charmes de la tenancière, Madame Grégoire, se monnayaient aussi bien que les pichets de rouge. Aujourd’hui, le respectable restaurant se compose de deux salles. L’une, au rez-de-chaussée, fait office de salon et l’autre, à l’étage, ressemble plus à une salle à manger. Vous ne dînez plus au restaurant, vous êtes à la maison.

Entre foie gras et radio pop


La carte délaisse les plats de tradition ibérique et privilégie le versant basque du nord des Pyrénées. Elle tend même à dépasser les frontières de l’Adour pour inclure des plats typiques d’autres régions du Sud-Ouest.


Trois menus vous sont proposés le « Gochoki » à 27€, le « dégustation » à 34€ et le gargantuesque « Etchegorry »  à 55€. Soit un menu débutant, medium et expert. Si le choix à la carte peut s’avérer une éventuelle solution refuge, nous vous conseillons, pour la gente féminine comme
pour la population masculine, la raisonnable formule Gochoki. Ne passez pas à côté de l'escalope de foie gras, la spécialité du chef, ni des chipirons à l'encre farcis.

On regrettera pour le goût l’absence de garbure, soupe béarnaise de circonstance en période hivernale. À noter la dommageable diffusion de tubes anglophones par une radio pop bien mal à propos. Ce détail gênant doit pousser le chansonnier Béranger à se retourner dans sa tombe. Enfin, si l’on regrette une présentation trop simpliste dans l’assiette, on note tout de même une excellente cave avec un très bon rapport qualité prix. Egizu afari à vous ou, si vous préférez, bon appétit !



41, rue Croulebarbe, 75013 Paris, Renseignements et réservations au 01.44. 08. 83.51

Publié par Édouard Augarde  le 23 Avril 2012
 

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