Serge Blisko - La dissidence tranquille | Portrait |
EDIT DE LA REDACTION : Serge Blisko ayant annoncé sa défection le lundi 14 mai, le portrait suivant est à voir comme un exercice de style... Nous reviendrons dans notre prochain numéro sur ce retournement de situation que rien ni personne ne laissait présager, à commencer par Serge Blisko lui-même. Voici donc ce portrait, valable au 13 mai 2012 uniquement... : Serge Blisko relance le suspense dans la 10e circonscription en se présentant sans étiquette face à Denis Baupin, soutenu par le PS dans le cadre de l’accord avec les Verts. Pas résigné, le député n’allait pas se priver d’une énième campagne électorale sur ses terres.
Lorsque Serge Blisko tire ses nouvelles cartes de visite, fraîchement arrivées, de leur enveloppe, la scène rappelle mécaniquement ces bulletins que l’on dépouille, c’est de saison. Légère surprise dans les urnes : sous l’inscription « Président du conseil de surveillance de l’hôpital Sainte-Anne » apparaît « Député de Paris ». Au vu de son impassibilité quand on l’interroge du regard, l’élu ne fait pas grand cas d’une ligne que l’élection législative pourrait contredire dans une poignée de semaines.
« Plan social sans entretien préalable »Serge Blisko est député, et tout dans son attitude indique qu’il l’est de longue date. Seigneuriale sur les bords, avec cette assise granitique, bras reposés sur le dessus du ventre, ce menton haut, cette absence de remous dans la voix et ce regard qui ne perd jamais le fil. Le comparer à Raminagrobis relèverait de l’extravagance si ce n’était que, politiquement installé dans le 13e depuis 30 ans et à la tête de cette 10e circonscription depuis 15, il n’allait pas s’en faire chasser sans un coup de griffe. On y arrive : « Je connais assez bien mes camarades du PS pour savoir que les décisions sont annoncées par communiqué de presse. On vous appelle quelques temps avant, on vous laisse entendre que c’est difficile et que ça pourrait tomber sur vous, [...]
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Publié par Virginie Tauzin le 09 Mai 2012 |