Politique

En lançant le débat sur les « salles de shoot », Jean-Marie Le Guen s'est invité sur la scène publique en cette rentrée politique. En toile de fond, la bataille pour la succession de Delanoë. Revue de détail.

Pourquoi avoir choisi ce moment pour lancer le débat sur les salles d'injection de drogue ?

Parce que je considère que nous sommes prêts. Voilà longtemps que nous travaillons sur le sujet en conseil de Paris. Nous sommes leaders en termes de visibilité, mais nous avions à cœur de dialoguer avec d'autres collectivités territoriales, y compris de sensibilités différentes - Marseille, Le Havre, Bordeaux - et d'autres villes de gauche - Lille, Toulouse -, lesquelles se sont engagées sur le sujet. Il était temps de le rappeler à l'État.

Marisol Touraine, la ministre de la Santé, s'est montrée favorable à l'idée. L'avez-vous rencontrée ?
Bien sûr. Vous savez, on a fait toute la campagne ensemble, on en a forcément parlé.

Vous auriez d'ailleurs pu être à sa place.
Écoutez, on ne va pas revenir sur le sujet...

Bon. Revenons alors sur cette autre sortie, où vous appelez l'APHP à accueillir davantage de « riches clients étrangers ».
Ce ne sont pas spécialement les « riches clients » que je vise, lesquels ont déjà accès à des soins dans nos hôpitaux de façon souvent assez peu transparente. Pour l'instant, on ne sait pas exactement qui est prioritaire sur qui. La prise en charge de ces malades doit profiter d'abord à l'assistance publique et non à telle ou telle personne.

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