DOSSIER | L'ennemi public numéro 1 y était | Dossier |
Voyou emblématique des années 70, Mesrine s’est planqué quelques temps au pied de la Butte-aux-Cailles, c’est d’ailleurs là qu’il a été arrêté par le commissaire Broussard en 1973.Au milieu des pieds nickelés et des petites frappes du quartier, une figure de vrai méchant se détache. Beau mec et voyou notoire, Mesrine, est en effet passé par le 13e. L’ennemi public numéro 1 a marqué le quartier et nourri les légendes urbaines de la Butte-aux-Cailles. Difficile de faire la part des choses tant le personnage nourrit les fantasmes. Tout le monde en parle, personne ne l’a croisé. Pour Jérôme Pierrat, journaliste spécialisé dans le banditisme, Mesrine a bien eu une cachette dans le 13e mais au même titre que ses dizaines d’autres planques disséminées dans tout Paris. D’après plusieurs habitants, Mesrine aurait eu une cachette rue Alphand, à la Butte-aux-Cailles. Mais si Mesrine est associé au 13e arrondissement, c’est pour son arrestation légendaire qui a eu lieu dans son appartement rue Vergniaud. L’épisode, scène mythique, est intégré dans le film Mesrine de Jean-François Richet en 2008 avec Vincent Cassel dans le rôle du « héros ». L’anecdote en constitue d’ailleurs un passage clé. D’après le récit de Mesrine dans son autobiographie L’instinct de mort, publiée en 1977, il prépare un gros coup à l’automne 1973. Logé rue Vergniaud dans un appartement fourni par une connaissance, il organise un braquage de banque pour rendre service à des amis. Le braquage se termine par l’arrestation d’un de ses complices qui, bien que ne connaissant pas l’adresse exacte de Mesrine, donnera suffisamment d’indices aux policiers pour qu’ils puissent le retrouver. C’est ainsi que le 28 septembre 1973, le commissaire Robert Broussard, chef de l’antigang, arrête Mesrine dans son appartement du 83 rue Vergniaud. |
Publié par Éloïse Fagard & Philippe Schaller le 11 Décembre 2012 |