DOSSIER | Quand le quartier se met à la musique | Dossier |
Les années 70 ont connu les luttes contre le mal logement et les opérations des promoteurs immobiliers. Les années 80 voient arriver les initiatives culturelles du mouvement Cultures au quotidien. L'ambiance culturelle, musicale surtout, apportée par cette association a contribué à changer le visage de la Butte.
Au début des années 80, Ramon Finster et Vincent Absil lancent l'association Cultures au quotidien. L'objectif : mettre en place des activités culturelles, surtout musicales dans le quartier. Deux bars tentent l'aventure : Chez Ali - l'actuel Merle moqueur - et Chez Yacine, la Taverne aujourd'hui. L’événement « la Butte en blues » est mis en place : deux concerts de blues chaque vendredi pendant un mois. « Nous lancions des petits concerts dans les bistrots, on donnait sa chance à tous. L'entrée était à 10 francs, entièrement rendus à l'artiste, explique Vincent Absil. Le voisinage ne se plaignait pas, il était même plutôt tolérant car on faisait beaucoup d'acoustique. » L'homme se souvient de ses passages fameux avec l'arrangeur Joseph Racaille et l'harmoniciste Jean-Jacques Milteau. Chanteurs à texteChristian Paccoud, qui a chanté à la Butte à ses débuts, n'est pas tendre : « Bien sûr il y avait de bons concerts, il y avait quelques types intéressants comme Vincent Absil et d'autres, mais c'était pas la norme, la plupart étaient pathétiques. Ils jouaient dans des bars car ils étaient mauvais ! Et il n'y avait pas grand monde dans la salle. » L'aventure de Cultures au quotidien tient dix ans et s'achève avec l'ouverture de la Folie en tête, sorte de « prolongement commercial de l'association », dixit Vincent Absil. Poursuite qui marchera mieux. Entre-temps, le Merle moqueur avait déjà été racheté par le fameux Michel patron de Chez Michel. Ouvert en juillet 1991 par Ramon Finster et des amis, la Folie en tête reste de nombreuses années un "café-musique" organisant des concerts, trois à quatre fois par semaine. La Goguette remplit le troquet. Il souffle un vent et un air nouveau dans le quartier. [...]Lire la suite dans le 13 du Mois #24 |
Publié par Éloïse Fagard & Philippe Schaller le 11 Décembre 2012 |