Politique

Si l’annonce de la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet inquiète à gauche, elle pourrait aussi semer le trouble dans le rang des candidats de droite aux mairies d’arrondissements. Pour l’heure, ce sont les 12e et 14e qui tiennent la corde dans son futur parachutage. Le 13e, lui, n’est pas encore envisagé comme base d’ancrage. Même si l’arrondissement reste un enjeu de taille pour la droite locale.

« Je ne vais pas vous dire que j’y pense en me rasant le matin, mais c’est pas loin. » À douze mois du scrutin municipal, Patrick Trémège s’y voit déjà. Être tête de liste dans le 13e, son sport favori. Se voir élu maire d’arrondissement, son rêve. C’est pourtant vite oublier ses déboires de 2008, quand la parachutée Véronique Vasseur - ancien médecin chef à la prison de la Santé - lui avait été préférée par l’UMP pour prendre d’assaut la mairie du 13e. La couleuvre des 69,88% raflés par la liste d’union de la gauche à peine avalée, voilà que l’éternel candidat s’était vu une nouvelle fois souffler l’investiture aux législatives de 2012 par la jeune technocrate Anne-Sophie Souhaité.

Sauf qu’en politique, les jeux ne sont jamais faits. Le clan socialiste en sait quelque chose, lui qui a retourné l’arrondissement après trois mandats consécutifs de Jacques Toubon et son équipe. Alors, depuis que NKM a officiellement annoncé sa candidature, un vent nouveau souffle sur la campagne. « Son arrivée dans la course à la mairie de Paris fait bouger les lignes, affirme Jean-Baptiste Olivier. Cela peut même être profitable à l’arrondissement », poursuit l’élu du 13e qui aimerait voir l’UMP profiter de cet engouement pour déstabiliser l’actuelle municipalité socialiste. Si le scénario idéal voudrait qu’une victoire de NKM à la primaire UMP - qui se déroulera entre mi-avril et mi-mai - booste la droite dans les arrondissements, la bataille de terrain à mener n’en restera pas moins ardue.

[...]La suite dans Le 13 du Mois #27