I
POLITIQUE | Municipales 2014 - Brèves

 

PDF Imprimer Envoyer

Boulimique Chenva Tieu

Patrick Trémège devrait à nouveau se méfier. Dans la course à l'investiture pour devenir tête de liste UMP à la mairie du 13e, l'éternel candidat de la droite pourrait à nouveau se faire doubler sur la ligne d'arrivée. Alors qu'il est pleinement engagé dans le marathon des primaires pour la mairie de Paris - qui a déjà connu une sortie de route en la défection de la candidature de Rachida Dati - Chenva Tieu l'a dit sans ambages : « Je suis candidat pour mener la liste UMP face à Jérôme Coumet. » Et, à l'en croire, Patrick Trémège n'aura pas son mot à dire, la décision revenant à la direction nationale du parti. Pour l'heure, l'ancien candidat aux législatives fourbit ses armes : « Les autres participants à la primaire ont un profil tout à fait honorable, mais je suis le seul à être chef d'entreprise. » Un label que Chenva Tieu porte en bandoulière. Si ses promesses de réduction de la fiscalité, du montant des loyers et du chômage, sont actuellement adressées à l'ensemble des Parisiens, le nouvel homme fort de la droite locale vise tout autant l'électorat du 13e arrondissement. Mais au vu des tannées électorales subies en cascade par l’UMP 13e depuis plus de 10 ans – dont la défaite significative du sieur Tieu lui-même aux dernières législatives (35% contre 65% des voix à Denis Baupin) -, rien ne porte (encore) à croire que le maire PS a du mouron à se faire.

Dati partie, des primaires jouées d'avance

Jean-Marie Le Guen avait déjà comparé les primaires UMP à la Star Ac’ (voir Le 13 du Mois n°28). Le député du 13e vient d'en remettre une couche. Commentant ainsi l'abandon de Rachida Dati dans un tweet livré fin avril, il dit : « Le retrait de # Dati est logique, ces fausses # primaires ne sont qu'un jeu de dupes. # UMP # NKM. » Toujours en lice, Chenva Tieu, lui, ne comprend pas cette décision. Le candidat UMP ancré dans le 13e arrondissement dit même « regretter ce retrait » et défend ce processus aujourd'hui raillé par le PS : « Une initiative moderne censée montrer les différentes sensibilités au sein du mouvement. » Différence... En ce moment, le chef d'entreprise n'a que ce mot à la bouche. Il l'a ainsi martelé lors d'un premier débat plutôt policé qui s'est tenu le vendredi 26 avril au soir entre les cinq concurrents. Retransmis simultanément par France 3 Île-de-France et Public-Sénat, il y a déclaré : « Je suis candidat à la mairie de Paris parce que je suis différent et parce que je porte en moi cette différence. » Une stratégie de personnalisation pour ne pas dire de personnification qui colle mal avec ce sondage commandé par la chaîne du service public à l'institut Opinion Way mais qui pourrait payer dans le combat qu'il entend mener dans le 13e face à Jérôme Coumet.

Selon ce sondage, 76% des Parisiens interrogés affirment qu'ils voteront en fonction des projets, quand seulement 23% d'entre eux feront leur choix selon la personnalité du candidat. Du pain béni pour les challengers de Nathalie Kosciusko-Morizet qui lui reprochent sa stature nationale dans un combat qu'ils jugent avant tout local. NKM qui, pour l'heure, n'en a cure et entend bien montrer qu'elle reste la favorite en s'attaquant directement à sa concurrente socialiste. « Madame Hidalgo, a-t-elle déclaré lors du débat télévisé, voudrait être la meilleure élève de la pire des politiques, celle de François Hollande. On ne peut pas laisser faire ça ! » Une charge qui espère surfer sur un mécontentement plus large des Parisiens, alors même qu'ils sont 54% à  estimer que les municipales ne seront pas le lieu pour exprimer une opinion sur l'action du gouvernement et du président de la République, mais bien sur les enjeux à Paris.

Publié par Pierre-Yves Bulteau  le 07 Mai 2013
 

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir

///  Rubriques
///  Boutique
↓ ↓ ↓                               ↓ ↓ ↓
///  Le kiosque
///  Contacts
Inscrivez vous à notre Newsletter
adresse e-mail: