LE 13e INTERDIT | La blanchisserie de la Pitié-Salpêtrière | Dossier |
Plus blanc que blancS’allonger dans des draps propres à l’hôpital, ça va de soi. Mais ce qu’on ne soupçonne pas, c’est que pour que les 2 000 lits de la Pitié-Salpêtrière soient irréprochables en toutes circonstances, il faut une organisation monstre. Entre odeurs de lessive et chaleur du séchage, visite la dernière usine de Paris.
Dans ce bâtiment situé dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, les machines tournent à plein régime, du matin jusqu’au soir. Chaque jour, 35 tonnes de linge sont triées, lavées, séchées, repassées et réexpédiées. 25 000 draps, 11 000 alèses, 15 000 vêtements de travail, 7 000 chemises de patients, 5 000 taies et 14 000 couvertures. « Tout ce qui touche au lit du patient. On part du principe qu’il est contaminé », résume Cédric Martin, responsable logistique du Service central des blanchisseries. Mais ces chiffres ne sont pas ceux d’un seul hôpital : « Nous gérons ici le linge de plus de la moitié des hôpitaux de l’AP-HP [Assistance publique – Hôpitaux de Paris, ndlr]. Une autre partie est lavée dans le 19e », précise-t-il. Dans les charriots de réception s’entasse le linge sale des « clients » : Saint-Antoine, Lariboisière, Poincaré, Pompidou, Tenon... « La Pitié-Salpêtrière, c’est quand même celui qui nous en fournit le plus, le mammouth », lance Jean-Luc Prost, responsable de la production. |
Publié par Administrator le 15 Mai 2014 |