DOSSIER | Avis de reconvertis | Dossier |
Et si le bonheur passait par un retour aux choses simples, au local, au temps consacré à sa famille, quitte à changer de boulot et à gagner moins ? C’est le choix courageux de certains.Marie-Caroline Müller, 45 ans, devenue électricienne après 20 ans chez Veolia eau
« Je me suis dit : ma vie est ailleurs »« Il n’y a pas si longtemps, j’étais dans un grand groupe, chez Veolia eau. D’abord comme ingénieure chimiste puis, les dernières années, j’ai demandé à basculer dans les relations client car j’avais envie de contact plus direct. Au fur et à mesure, je prenais de plus en plus de responsabilités, je travaillais encore plus, rentrant à la maison à 19h30, sans compter encore 2 ou 3 heures le soir à la maison. Alors que pendant 17 ans je ne me voyais pas faire autre chose, tout à coup je ne m’y retrouvais plus. J’ai commencé à me dire que ma vie était ailleurs. Mon mari, qui est informaticien, traversait à peu près la même phase alors il y a eu cette envie commune de vivre autre chose, d’être plus présents pour nos deux enfants, qui ont aujourd’hui 7 et 9 ans. En 2009-2010, c’est lui qui a pris une année sabbatique pour prendre du temps, faire du bénévolat. Moi j’ai continué à réfléchir, à mûrir. La remise en question a été assez forte. Et puis un jour j’ai pensé : électricienne ! Un boulot technique, en rapport avec l’énergie. Mais pas dans une grosse boîte. À mon compte, avec cette notion de service. Je voulais être en prise avec les gens de mon quartier, Patay-Masséna. C’était une démarche logique pour moi, étant déjà parent d’élève et impliquée dans la paroisse.
|
Publié par Virgnie Tauzin le 05 Juin 2014 |