DOSSIER | virginm, femme, 31 ans, cherche des infos... | Dossier |
Rencontres sexuelles sur des lieux publicsLe quai d’Ivry attire une petite population d’homosexuels cherchant à s’abandonner à l’abri des regards. Longtemps seul moyen de se rencontrer et de « consommer » directement, ces pratiques perdurent malgré l’arrivée d’Internet, où s’aguichent sans détour des amateurs de lieux publics.
La bruine persistante est bienvenue, l’homme peut cacher son visage sous son parapluie. Il persiste lui aussi, marche lentement sur les quais, remonte vers la circulation, s’arrête, redescend. Le manège dure une bonne heure, le temps que l’on passe sur cette zone étendue entre le 13e et Ivry, au bord de la Seine, en cette fin de journée où la nuit est déjà tombée. Le quai d’Ivry est un « lieu de drague » homosexuel connu, comme les bois de Boulogne et de Vincennes, ou encore les Tuileries. Sablières, bétonnières et entrepôts composent le décor de ces rencontres fugaces que rien n’éclaire. C’est une façon de pratiquer sa sexualité, tout près de nous mais insoupçonnable. Le site lieuxdedrague.fr recense, comme il l’indique, les endroits où il est possible de draguer, mater, s’exhiber ou s’adonner à des actes sexuels. Autant de parcs, parkings, toilettes publics, saunas et clubs de gym fréquentés par tout un chacun mais où les personnes se reconnaissent et, éventuellement, s’entreprennent. Sur le 13e, le site, qui conseille de « ne pas consommer sur place », en répertorie une quinzaine, des toilettes de la Salpêtrière ou de la fac de Tolbiac au parc Kellermann, en passant par les quais d’Austerlitz à Ivry. Pour faire la rencontre de ces habitués, le plus simple – et le plus sûr – était de s’inscrire sur le site et de voir jusqu’où il mènerait.
Les propositions sont explicites, les mots salés
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Publié par Administrator le 16 Mars 2015 |