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METRO MA HAINE MON AMOUR | Handicap & métro, le parcours du combattant

 

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Sur le réseau parisien, seule la ligne 14 est 100% accessible aux personnes en fauteuil et malvoyantes. Mais même dans ce métro automatisé, voyager peut s'apparenter à un casse-tête.

La scène se déroule à la gare d'Austerlitz. Un homme aux lunettes noires sort du métro. Muni de sa canne, il parvient à repérer les escaliers, puis appelle à l'aide : « Le bus 89 s'il vous plaît ! » Un passant accepte de le guider. Ensemble, ils sortent de la gare, traversent deux voies et arrivent à destination. « Je suis un peu kamikaze », sourit la personne aveugle, avant de saluer son accompagnateur.

« C'est un cas classique », commente Gilles Durand, de l'Association des usagers des transports (AUT) d'Île-de-France, auteur d'une synthèse mensuelle de doléances des utilisateurs des transports publics, qu'il adresse à la RATP (lire aussi Le 13 du Mois N°46). Prendre le train ressemble en effet à un parcours du combattant quand on ne voit pas et qu’on se déplace en fauteuil. Peu de stations de métro sont équipées d'ascenseurs. Et lorsqu'il y en a un, par exemple sur le réseau de la ligne 14 ou sur une station conçue lors d'un prolongement de ligne, il peut être difficile à repérer. Pire, il arrive qu'il soit en panne « pendant plusieurs semaines », précise, un peu dépitée, Florence Michel, membre – en fauteuil – de l'AUT. Y compris au sein du métro reliant la gare Saint-Lazare à Olympiades, pourtant considéré comme « 100 % accessible », selon la RATP. « C'est une galère », souffle Florence, qui ne l'emprunte plus qu'une à deux fois par an.

 

Coincée par un portique

Son collègue Gilles Durand, qui reçoit de nombreuses réclamations concernant l'accessibilité, se souvient notamment d'un message d'une personne handicapée en colère. Elle souhaitait, après une soirée au théâtre, rentrer par sa ligne habituelle. Mauvais choix : des trains circulaient encore, mais l'ascenseur ne fonctionnait plus. Un problème technique ? « Non, répond le salarié de l'AUT, comme il n'y avait plus d'agent au sein de la gare, tout avait été coupé », précise-t-il. Elle avait donc dû appeler un taxi...

 

[...] Lire la suite de cet article dans le 13 du Mois #50

 

 

 

Publié par Philippe Lesaffre  le 20 Avril 2015
 

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