DOSSIER I Le centre de musique médiévale de Paris | Dossier |
Oyez oyez 13e arrondissement !
Le centre de musique médiévale de Paris, unique en France, fait revivre des sons instrumentaux et vocaux disparus depuis fort fort longtemps.Là aussi, lieu unique et planqué. Autant dire réservé aux initiés. Que découvrirait le passant de la rue Bobillot, intrigué devant l’enseigne « centre de musique médiévale » ? Une petite salle aux murs défraîchis ? Un bureau encombré au-dessus ? Le centre n’accueille que les pratiquants, à paroles et à instruments d’un autre temps. Du genre qu’on ne trouve qu’en de rares endroits en France et même en Europe. S’y déroulent des ateliers de polyphonie, de chant grégorien, de chanson médiévale ou de cour au 15e siècle, d’organetto (ancien accordéon), de vièle à roue ou à archer, de cornemuse, de luth ou de harpes médiévales. On ne peut pas y voir les instruments car ils sont la propriété des spécialistes, qui viennent s’entraîner ou parfois se former dans le cadre d’un droit individuel à la formation. Et pourtant, c’est intrigant. Le mieux, pour satisfaire sa curiosité, est d’aller écouter l’un des ensembles professionnels que produit le centre, comme Discantus, Alla Francesca ou Alta au musée de Cluny, lors des concerts-rencontres organisés dans le cadre d’un partenariat. Les robes sont longues et sobres, alors on est surtout transporté dans l’ambiance moyenâgeuse via la musique. L’esthétique est dans ces voix superposées, dans toutes les tessitures, dans les expressions. « À peine quelques ornements, quelques artifices », ajoute Alain Génuys, le responsable du centre.
La suite de cet article dans Le 13 du Mois N°53
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Publié par Virginie Tauzin le 23 Juillet 2015 |