Frigos, halle Freyssinet, Grand écran, ces sujets qu'on n'a pas lâchés | Société |
On en a suivi des dossiers dans l'arrondissement, des mois ou des années durant dans nos colonnes. Pour la plupart, difficile de mettre un point final. Transformation du Grand Écran, guerre du bruit à la Butte-aux-Cailles et sur les quais, Frigos entre chaud et froid, avenir de la Petite ceinture, incubateur géant à la halle Freyssinet, sort des migrants, retour sur ces sujets que l'on a filé régulièrement.
Dès notre premier numéro, en novembre 2010, et régulièrement depuis, nous évoquions le sort de la salle de cinéma mythique de la place d'Italie, fermée en 2006 du jour au lendemain... Sans lendemain. L'association Sauvons le Grand Écran s'est battue pour sa réouverture, impuissante face à l'immobilisme d'Europalaces (filiale de Pathé-Gaumont). Nous y avions consacré un dossier, en novembre 2013. Cinq ans de 13 du Mois n'auront pas suffi. Nous bouclons notre dernier numéro sans avoir le fin mot. On en a vu passer des repreneurs, le chef d'orchestre Franck Chastrusse ou le metteur en scène Jacques Colson, finalement découragés. Il y a deux mois, nous écrivions qu'Hammerson, propriétaire du centre Italie 2, pourrait s'en porter acquéreur début 2016 pour y réaliser « une salle de spectacles polyvalente ». Rien de garanti, l'obtention des surlargeurs de l'avenue d'Italie entrerait dans la balance, l'extension dont rêve le centre commercial depuis des années. Deal « farfelu » pour Hammerson, mais c'est ce qui se murmure selon plusieurs sources.
SEMPITERNELLE GUERRE DU BRUIT À LA BUTTE ET SUR LES QUAISLe murmure, le rêve ? C'est en tout cas le bruit des bars, de la musique, de la fête, qui a été à l'origine de conflits dans le 13e. D'abord à la Butte-aux-cailles, lieu connu du (presque) tout Paris pour ses soirées, devenu un enfer pour certains voisins, fatigués du vacarme estudiantin du jeudi au samedi soir. Comme le montrait notre dossier du numéro 8, en juin 2011, deux collectifs se faisaient face, celui des « riverains de la Butte » et les « Cailleux ». Après des mois d'agitation, la Mairie du 13e était intervenue, édictant une Charte de la vie nocturne. L'ambiance c'est sérieusement calmée depuis, au grand dam de certains. Une charte des usages a aussi permis de calmer les esprits sur les quais de Seine, au pied de la BnF. Respectée et louée par toutes les parties après sa signature – et des mois de tractations –, la charte aurait subi quelques entorses cet été. La paix, la vraie ? Presque impossible entre voisins excédés et gérants de bar lassés de cette guerre du bruit.
[...] La suite de cet article est à retrouver dans Le 13 du Mois n°57
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Publié par Philippe Schaller le 09 Décembre 2015 |