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Portrait de Karine Saporta

 

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Toutes ses routes mènent au Dansoir

 

Karine Saporta est une des figures emblématiques de la danse contemporaine française. Depuis 2008, elle a quelque peu délaissé les théâtres pour se consacrer au Dansoir, sa salle de spectacle itinérante, installée de l’automne au printemps sur le parvis de la bibliothèque François Mitterrand.

Pendant vingt ans, Karine Saporta a suivi la voie toute tracée pour les chorégraphes de renom - direction d’un Centre chorégraphique national, création de sa propre compagnie -, avant d’en dévier il y a quelques années, à un moment où elle en avait assez de l’esprit de cour qui régit le petit monde de la danse. Désireuse d’échapper aux perpétuelles et indispensables tractations pour réussir à faire programmer ses pièces dans les plus grands théâtres, elle a décidé de s’offrir sa propre salle de spectacle, dont elle était « tombée amoureuse » quelques mois plus tôt. Un « palais des glaces » traditionnel des Flandres, sorte d’opéra démontable : scène ronde, entourée de tables de bois, vitraux et tentures rouges, atmosphère feutrée et confortable, bien plus conviviale qu’un théâtre. Au Moyen-Âge, on y organisait des spectacles et des bals pour le peuple, la chorégraphe a voulu créer son espace d’échange autour de la musique et de la danse.

Depuis 2008, « son » Dansoir retrouve donc chaque automne le parvis de la BNF, pour y rester jusqu’à fin mai. Entre deux représentations en France ou à l’étranger, elle en assure certes la programmation, mais aussi bien plus que cela : « Quand je reviens, je vérifie même la couleur de chaque latte de parquet », plaisante-t-elle.

La chorégraphe et sa tribu

Maniaque, Karine Saporta ? « Karine est très précise. J’ai rarement vu ça chez un chorégraphe », explique Tess Blanchard, qui danse avec elle depuis un an sur Notes, une pièce entêtante et déstabilisante, fondée sur la répétition du mouvement. « Entre chaque représentation, rien ne doit bouger. Elle veut retrouver exactement les mêmes positions, la même qualité de mouvement, jusqu’aux respirations, parce qu’elle pense en images. » En effet, en répétition pour Notes, Karine Saporta fait reproduire inlassablement les mêmes pas à ses danseuses. Jusqu’aux saluts, chaque déplacement, chaque hochement de tête est millimétré pour évoquer une série de figures géométriques.

Lire la suite dans le 13 du Mois # 08

 

 

Publié par Raphaëlle Peltier
 

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