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POLITIQUE | La saison des comptes-rendus de mandat touche à sa fin

 

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Les comtes-rendus de mandat. Décembre 2012. Paris 13eme

Rendez-vous compte !

Comme une bonne bûche de Noël, les comptes-rendus de mandat sont un incontournable rituel de fin d’année. Voilà pour le journaliste un moyen facile de flairer l’air du temps tout en récapitulant une année d’actualité. D’autant qu’en 2012, les premiers émois politiques liés à la « bataille de Paris » leur donnent une saveur particulière Et puisque nos concitoyens s’essaient à poser des questions gênantes, pourquoi vous en priver ?


Le contexte retenu est celui d’une réunion publique, place Jeanne d’Arc, parmi les quatre tenues par l’équipe de Jérôme Coumet entre novembre et décembre. En préambule, un film promotionnel roucoulant, puis le discours grandiloquent d’un élu qui sait que les élections approchent.Trois jours plus tard, il y eut le compte-rendu de Delanoë himself (lire en page 12) en présence du maire d’arrondissement. Celui-là même qui, resté fidèle à son mentor Jean-Marie Le Guen, est le seul maire de gauche à n’avoir pas (encore) apporté son soutien à la « dauphine » Anne Hidalgo.

« Rendre compte » : l’exercice tourne parfois à la douche glacée pour nos élus qui vont au front. Notre compte-rendu maison ci-dessous vous permettra de connaître quelques-uns des griefs de vos voisins de palier. Nous parlons de ceux qui, souvent engagés dans ces petites instances démocratiques appelés conseils de quartier, sont spécialement conviés aux réunions. Ils sont quelques centaines d’individus parmi les 185 000 habitants du 13e, mais ils sont présents en toute occasion. En retour, ils sont chouchoutés et discrètement jaugés par le staff municipal, lequel veille au grain à l’entame de la campagne municipale. C’est cette petite comédie de mœurs que nous avons souhaité dépeindre.

 

CULTURE - Touche pas à mon Grand Écran et remballe ton « Nouveau quartier latin »

La confrontation entre les « irréductibles » du Grand Écran de la place d’Italie et le maire du 13e a tout du comique de répétition. Cette-salle-magnifique-conçue-par-le-grand-architecte-Kenzo-Tange est en sursis, on le saura. En lieu et place, un multiplexe est en projet, si ce n’est que l’association Sauvons le Grand Écran bataille ferme pour ralentir la chose. De recours en recours, elle milite encore et toujours pour son maintien. Cette année, cependant, elle fourbit son argumentaire en avançant l’idée de laisser la salle en l’état et d’implanter le multiplexe sur cette grande esplanade de l’avenue d’Italie où une extension du centre commercial serait prévue. Cette fameuse extension, contredira le maire, est un vieux serpent de mer. Rien rien n’est acté chez Hammerson, propriétaire des lieux. Rendez-vous l’année prochaine : à n’en pas douter, le sujet vivra encore. Au 13 du Mois, on mettrait bien des billes sur la réussite de l’association et de leur travail de sape. À l’horizon 2035, disons.

Autre habitué des gueulantes, ce président d’une association de résidents du fameux squat des Frigos, Jean-Paul Réti. Sa marotte, récurrente d’année en année elle aussi : que les Parisiens soient associés au choix des œuvres d’art installées sur le pavé parisien. En particulier, sur le parcours du nouveau tram T3. Un maire faisant la sourde oreille et renvoyant les artistes à leurs propres contradictions en matière de bon goût, et voilà l’affaire évacuée. Plus étonnante, cette attaque contre le sobriquet de « Nouveau quartier latin » accolé à l’arrondissement depuis que les universités s’y installent. Une appellation d’origine très contrôlée devenue, il est vrai, un véritable outil de communication pour la Ville. Pourtant, un Coumet impassible déclarait « ne pas y tenir particulièrement ». On se permet d’en douter.

 

PARIS RIVE-GAUCHE - Grogne et impatience

La moitié du plus gros programme de rénovation urbaine à Paris est achevée. N’est pas Shanghaï qui veut : la lenteur du chantier et, surtout, l’absence de vie de quartier, plus de quinze ans après la pose de sa première pierre, en chagrinent plus d’un. Il y a ceux qui s’étonnent des faillites en série que connaissent les petits commerces de la zone, tandis que d’autres s’insurgent contre l’hégémonie des grandes chaînes de restauration - « Hippopotamus ne relève pas du bien-vivre à Paris ! ».

Que sera Paris Rive-Gauche dans trente ans ? Voilà la question posée par un spécialiste, Marc Ambroise-Rendu, un journaliste devenue figure locale -entendez par là qu’il fait partie de ceux dont le maire connaît le patronyme (ils sont nombreux). « Paris Rive-Gauche me paraît le plus fragile des quartiers du 13e. Je prédis, d’ici trente ans, la friche urbaine », assénait-il. On apprenait à cette occasion que le quartier compte désormais 5 000 habitants, ce qui de l’aveu même de la municipalité, n’est « pas assez ». Mais patience et longueur de temps, etc.


[...]Lire la suite Le 13 du Mois #24

 

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Publié par Jérémie Potée  le 11 Décembre 2012
 

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