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DOSSIER | Réouverture du cinéma les Fauvettes

 

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Faire du neuf avec du vieux

Avec la réouverture, le 6 novembre, du cinéma les Fauvettes sur l’avenue des Gobelins, le 13e étoffe encore son offre cinématographique. En plus du MK2 Bibliothèque et de l’UGC Gobelins pour les nouveautés grand public, de l’Escurial pour les films art et essai et de la Fondation Pathé pour le muet, place aux films restaurés. Parmi les premières sorties, la trilogie Retour vers le futur.

Talkie-Walkie à la ceinture, Nathalie Vrignaud navigue dans son cinéma. À quelques jours de l’ouverture, la jeune directrice échange avec les jardiniers qui aménagent le patio planté au milieu du grand hall, donne des consignes, assure les visites. Le grand patron, Jérôme Seydoux, est aussi là, un poil nonchalant, pour quelques rendez-vous. Le 6 novembre, les Fauvettes ont ouvert leurs portes, ou plutôt rouvert, après un épisode nommé « Gaumont Gobelins » et presque deux ans de travaux de rénovation. En face de la Fondation Pathé, inaugurée en septembre 2014, Pathé vient ajouter de nouveaux écrans dans le quartier. « La spécificité des Fauvettes sera de montrer aux gens des films restaurés, qu’ils ont aimé voir à la télévision mais qu’ils n’ont jamais vus sur grand écran », indique Nathalie Vrignaud. Parmi les premiers films diffusés dans les cinq salles du cinéma : la trilogie Retour vers le futur, Casino de Scorsese, Blade Runner ou Le Corniaud avec Bourvil et De Funès. « Les gens connaissent par cœur mais on va leur donner la possibilité de le voir sur grand écran, ça change tout. Les conditions ne sont pas du tout les mêmes », annonce la directrice. Sièges numérotés et doubles (dits « love seats »)  sur certaines rangées, inclinaison maximale pour ne jamais être gêné par le grand dadais du rang précédent... Ici, priorité au confort : « Dans l’ancien Gaumont, il y avait cinq salles et 12 000 places ; ici il y a toujours cinq salles mais 650 places seulement », réagit Jérôme Seydoux.

 

Ni intello ni élitiste

Les responsables des Fauvettes insistent sur l’attente suscitée dans le 13e par l’arrivée d’un cinéma nouveau genre. Construit au début du 20e siècle, le lieu « parle à tous les habitants », selon Nathalie Vrignaud. Les passants lèvent la tête devant ces deux façades (une entrée au 58 avenue des Gobelins, une autre rue Véronèse), œuvre originale conçue par l’artiste numérique Miguel Chevalier, aux centaines de petits écrans réunis pour diffuser un seul et même spot ou bande annonce. « Ce sera une sorte de cinémathèque », lance une passante au hasard. La directrice réfute : rien d’intello au contraire. Ni d’élitiste. « Il y aura autant de films commerciaux qu’ailleurs, des blockbusters américains comme des comédies françaises, lance-t-elle. La seule différence sera qu’aucun ne passe au cinéma depuis longtemps. » C’est vrai que Marylin Monroe, c’était il y a longtemps.

Publié par Virginie Tauzin  le 09 Novembre 2015
 

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