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Portrait de George Smoot

 

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L’électron libre

À 65 ans, le prix Nobel de physique américain George Fitzgerald Smoot a posé ses instruments dans le 13e, à l’université Paris 7 Diderot. Une démarche originale qui colle au personnage.

George Smoot nous accueille avec un « bonjour ! » claironnant comme pour se faire pardonner de devoir poursuivre en anglais. Pas plus de maniérisme chez le physicien américain, dont le regard évanescent suggère un esprit très terre à ... ciel. Il reçoit d’ailleurs sandales et chaussettes aux pieds dans son bureau immaculé de l’UFR de physique de l’université Diderot, qu’il occupe depuis février. La petite pièce, fonctionnelle et sans ornement, est semblable à toutes celles du département AstroParticule et Cosmologie.

Pas de traitement de faveur pour celui qui reçut le prix Nobel de physique en 2006 en récompense de ses recherches sur « la nature du corps noir et de l’anisotropie du fond diffus cosmologique ». Pour faire simple, disons que l’homme a permis de confirmer la théorie du Big Bang. Rien que ça.

Et de prolonger l’effet Big Bang en devenant le premier Nobel américain à rejoindre nos facs tout juste réformées. Qu’est-ce qui a bien pu conduire George Smoot dans le 13e, rue Alice Domont et Léonie Duquet ? Il explique : « Je voulais absolument être en Europe au moment de la mise en route du projet européen Planck (1). Je connaissais déjà certains chercheurs français et je me suis dit : pourquoi pas une nouvelle aventure ? ».

En marge de l’argument académique, le scientifique baroudeur revendique une bonne dose de liberté. Pour preuve, le professeur a reversé une partie des gains de son prix Nobel à une œuvre de charité, et investi à hauteur d'un demi-million de dollars dans la création d'un centre de recherche cosmologique à l'université de Berkeley en 2007.

Le grand frisson du chercheur qui trouve

Impossible de le tenir longtemps hors du propos scientifique. C’est tout juste s’il remarque que l’université Diderot a « bien poussé » depuis son premier passage à Paris en 2002. « La structure qui s’occupe de l’aménagement du quartier a bien travaillé », convient-il.

Transmettre, voilà le fond de sa démarche. Loin de se contenter à Paris d’une préretraite de chercheur - pas si dorée que cela en comparaison des traitements américains - l’homme enseigne. Rien de plus naturel pour ce fils de scientifiques à la curiosité vagabonde. Jeune homme, alors docteur en physique des particules, il s’est réorienté vers l’astrophysique. Un domaine alors moins couru que l’atome mais selon lui mieux adapté à son goût pour les secrets les plus « fondamentaux » de la nature.

Lire la suite dans Le 13 du Mois # 01

Publié par Lise Mayrand
 

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