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METRO, MON AMOUR, MA HAINE| Le métro pendant la guerre de 14

 

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Féru d'histoire, Le 13 du Mois a remonté le temps pour prendre le métro pendant la Première Guerre mondiale, treize ans après sa mise en service. Malgré le conflit et les bombes, les trains circulent encore...

« Ce fut une canonnade d'une violence sans pareille. Une des torpilles de 300 kilos tomba sur la chaussée boulevard Blanqui, entre le N°51 et la station Corvisart. Ses éclats et la déflagration endommagèrent plusieurs immeubles […] ; le mur du métro, en s'écroulant, fit une vingtaine de blessés. » En ce 2 juin 1918, la Grande Guerre n'est pas encore terminée et Paris souffre encore, si l'on en croit Jules Poirier, auteur, en 1930, de l'ouvrage Les bombardements de Paris. Entre 1914 et 1918, plusieurs bombes ont heurté la capitale et le métro a été touché à quelques reprises. En témoigne la manchette du journal Le Petit Parisien du 30 janvier 1916 : « Un Zeppelin [dirigeable d'origine allemande, ndlr] jette des bombes sur Paris », titre le quotidien. Au total, cette attaque des « Boches », survenue la veille sur le boulevard Belleville, non loin de la station Couronnes, tue une vingtaine de personnes. L'article, en une, fait état, en particulier, d'une dégradation de la « voûte du métro ». Deux ans plus tard, relève Jean Robert dans son ouvrage Notre métro, paru en 1983, la Mairie de Paris décide, pour combler le vide, de construire une baie d'aération au niveau de l'excavation.

À chaque fois que retentit l’alerte à la bombe, les trains sont arrêtés et les stations les plus profondes accueillent les Parisiens du coin voulant se protéger. Le 11 mars 1918, un bombardement effraie la population, qui se rue à l'intérieur de l'abri souterrain de la station Bolivar. Problème : la porte d'accès aux couloirs, devant l'escalier, ne s'ouvre que vers l'extérieur. Elle finit par céder en raison de la pression exercée par une foule en panique. Une soixantaine de personnes meurent piétinées et étouffées. Ainsi, les portes ont été, plus tard, conçues pour s'ouvrir de chaque côté, observe également Jean Robert.

Malgré la guerre, un trafic en hausse

Celui-ci note, par ailleurs, que le réseau du métropolitain parisien n'a pas cessé de se développer durant les quatre années de conflit. Aussi, la ligne 7 a été prolongée, en juillet 1916, entre Opéra et Palais Royal – même si la station n'a pu, au départ, être recouverte de carreaux de faïence, à cause d’une pénurie. En outre, un nouveau tronçon entre Jules Joffrin et Porte de la Chapelle a été construit en cette même année. Il fallait bien faire face à la hausse du trafic...

[ ...] Lire la suite dans le 13 du Mois # 42

 

Publié par Philippe Lesaffre  le 15 Juillet 2014
 

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