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DOSSIER | Dans les herboristeries de Chinatown

 

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Ces herbes qui font du bien

Parmi les nombreuses propriétés des plantes chinoises, certaines permettent d’améliorer la fertilité ou de retrouver du désir. Visite dans les herboristeries du 13e, au cœur de Chinatown.

« Qui a déjà fait une cure au ginseng ? Est-ce vraiment efficace ? », demande une internaute. « C'est une plante chinoise bénéfique pour les nerfs et l'organisme mais bien insuffisante pour retrouver des érections », répond l’un ; « Moi je n’en prendrai plus, j’ai été trop agitée », renchérit une autre. Sur les forums dédiés aux troubles sexuels – et il en existe beaucoup –, les avis divergent. Toujours est-il qu’en cas de panne, on cherche des solutions rapides et efficaces. Souvent, le recours à la phytothérapie est évoqué. Réputée pour ses vertus thérapeutiques depuis plus de 2 500 ans, cette branche de la médecine traditionnelle chinoise comporte aussi des remèdes pour pallier la baisse de la libido – des hommes comme des femmes – ou encore les problèmes d’érection.

 

Rue de la Vistule, au cœur du quartier chinois du 13e arrondissement, deux boutiques voisines sont spécialisées en plantes chinoises. De minuscules herboristeries qui, de prime abord, ressemblent aux salles d’attente des cabinets médicaux. Et pour cause, à la Calebasse Verte (au n°15 de la rue), un praticien donne des consultations sur rendez-vous. Dans la salle carrelée de blanc, quelques chaises, un standard téléphonique et contre les murs, des étagères remplies de sachets d’herbes. L’odeur est forte, mais pas désagréable. Sur les étiquettes de ces petits sachets, de quoi soigner tous les maux du monde. Des plantes pour la « vitalité des yeux », « le sommeil réparateur », contre « l’humidité des poumons » et, enfin, les troubles sexuels, pudiquement notifiés sous la mention « vitalité de l’homme » et « ami de la femme ».

 

Chèvre en chaleur et effet placebo

Parmi ces plantes venues tout droit de différentes provinces de Chine, il y a le fameux ginseng, qui se mâche deux fois par jour sous la forme d’une gomme rouge foncé et se vend 30 euros les 100 grammes. Un peu moins connue, l’épimède, aussi appelée Xian Ling Pi ou « horny goat tree » – littéralement et très poétiquement « herbe de la chèvre en chaleur » –, s’utilise, pour 5 euros les 100 grammes, en tisane. Au numéro 13 de la rue, le patron désigne chaque remède susceptible de faire l’affaire, en précisant bien que ces herbes agissent avant tout sur l’état de fatigue générale de celui qui en consomme. Des propos confirmés par Philippe Sionneau, praticien de médecine chinoise en France et en Espagne : « Le ginseng n’est en réalité pas un très bon aphrodisiaque. C’est une plante adaptogène qui agit sur le tonus de la personne et donne un coup de fouet de manière globale. L’épimède, en revanche, est plus intéressante en cas de baisse de libido car elle permet de gagner en dynamisme physique. » Une pratique complexe donc, qui ne tient pas du remède miracle et souffre souvent d’un certain scepticisme.

 

[...] Lire la suite dans Le 13 du Mois #49

 

Publié par Anaïs Condomines  le 16 Mars 2015
 

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