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RETOUR SUR | « La poubelle qui valait un milliard » -

 

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Que va devenir l’incinérateur d’Ivry ?

Il y a pile un an, nous dévoilions dans une longue enquête les questions soulevées par le gigantesque projet du Syctom, qui élimine les déchets de près de six millions de Franciliens. L’incinérateur d’Ivry-Paris 13, le plus grand de France, reconnaissable par ses deux cheminées de 80 mètres de haut, doit être entièrement reconstruit pour évoluer vers le tri mécano-biologique avec méthanisation. Alors que le marché a été attribué il y a quelques mois à une filiale de Suez Environnement, des voix continuent de s’opposer à ce projet coûteux – entre 1,5 et 2 milliards d’euros – et peu écologique. Le Syctom, lui, rappelle l’urgence de trouver une solution pour remplacer un incinérateur à bout de souffle.

« La machine est sur les rails, ça suit son petit bonhomme de chemin. » Stéphane Prat, élu Europe Écologie-Les Verts d’Ivry, le constate amèrement. Depuis un an et l’élection d’un nouveau président à la tête du Syctom (1), le projet de reconstruction de l’usine de traitement des déchets d’Ivry-Paris 13 a été marqué par des avancées considérables : l’attribution par la commission d’appel d’offres, en juillet 2014, du marché de conception, construction et exploitation à l’usine à IP13, une filiale de Suez Environnement, le vote du comité syndical du Syctom, le 17 octobre 2014, autorisant le président à signer ce marché, enfin sa signature 2 février 2015. « C’est la suite logique d’une procédure engagée il y a une dizaine d’années, rapporte l’UDI Hervé Marseille, président du Syctom et sénateur-maire de Meudon. Mon prédécesseur avait retardé la décision à cause des municipales, il fallait bien faire avancer le dossier. »

L’incinérateur d’Ivry, symbolisé par le panache blanc et épais s’échappant des deux hautes cheminées qui bordent le périphérique, arrive en fin de vie, après plus de 46 ans de service. Le projet de reconstruction, échelonné sur une dizaine d’années, prévoit de scinder l’usine en deux parties : un incinérateur avec une capacité réduite de moitié (370 000 tonnes au lieu des 730 000 actuelles), et une usine de tri mécano-biologique (TMB) avec méthanisation. Ce procédé récent permet de trier les déchets organiques (restes de repas, fleurs et plantes, marc de café, épluchures...) et de les transformer en compost après putréfaction tout en produisant du méthane qui peut être valorisé sous forme d’électricité ou de carburant. L’UIOM, l’unité d’incinération des ordures ménagères, son appellation de toujours, va devenir l’UVOE, l’unité de valorisation organique et énergétique.

 

[...] La suite de cet article est à retrouver dans le 13 du Mois #51

 

Publié par Virginie Tauzin  le 06 Mai 2015
 

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