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SOCIETE | Cours de cuisine : les mini business du 13e

 

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En dix ans, le marché des cours de cuisine pour amateurs n’a cessé de se développer, y compris dans le 13e. Ici, pas de grande chaîne comme l’Atelier des chefs ni de cours dispensé par une rock star des fourneaux mais deux ateliers confidentiels et tout aussi gourmands.

Rue Ernest-et-Henri-Rousselle, à deux pas de la Butte-aux-Cailles, impossible de deviner l’existence de Guest Cooking. Ni plaque ni vitrine : Muriel reçoit dans sa jolie maison qui mêle décos ancienne et moderne. La cuisine donne sur un jardin fleuri. Sept participantes ont réservé pour un enterrement de vie de jeune fille. Au programme : un American brunch comprenant hamburger, coleslaw (salade à base de chou), cookies et carpaccio de fruits. « Elles vont tout préparer : le pain, la compotée d’oignon, on hachera la viande… Ce n’est pas de la cuisine d’assemblage », prévient Muriel, dont toutes les recettes sont liées à des souvenirs.

 

Six ans après, un bilan satisfaisant

Originaire du Sud-Ouest, Muriel retrouve en 2001, à la mort de sa mère, les carnets de cuisine de sa grand-mère. « J’ai eu un déclic. Je me suis entraînée plusieurs mois à refaire ses recettes pour me les approprier », raconte l’ancienne styliste chez Cardin qui, en 2004, a obtenu son CAP cuisine et pâtisserie. Cinq ans plus tard, la pétillante sexagénaire monte sa SARL et devient « chef Mumu ». Muriel accueille essentiellement des petits groupes qui viennent fêter un événement et dispense quelques cours particuliers. « Les groupes arrivent déjà formés. Je n’ai pas cherché à faire de la pub mais j’ai participé à des émissions télé et le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Du coup, les gens viennent de tout Paris et même de toute la France. » Muriel n’envisage pas de développer son business. « J’aime travailler seule, recevoir chez moi. Je réalise mon chiffre entre mars et fin juillet. C’est celui d’une petite entreprise, il est stable et ça me va », assure la chef.

 

Ne pas faire comme dans Top Chef

Ce dimanche midi, Stéphanie, la future mariée, et ses amies viennent du Nord-Pas-de-Calais. C’est parti pour l’épluchage, la découpe des légumes, la préparation du pain et la confection du dessert. « Je suis là pour expliquer et montrer les techniques, les conseiller sur les produits », explique Muriel, avant de s’arrêter net : « Attention ! Je ne veux pas voir de lame de couteau racler une planche à découper. Vous devez retourner le couteau lorsque vous poussez vos tranches de tomates sinon vous abîmez la lame. Dire qu’on voit ce genre de chose dans les émissions comme Top Chef ! » Ici, on apprend pêle-mêle que les blancs d’œuf se congèlent, qu’il est préférable de travailler sur une planche à découper en plastique de couleur car les blanches prennent le goût des aliments ou encore qu’il est inutile de laver un chou.

Trois heures. Les filles se mettent à table. Camille, qui avait déjà testé des cours de cuisine dans plusieurs chaînes et cherchait « une ambiance plus conviviale », se dit ravie. Le prix de l’atelier – 67 euros par personne, part de la mariée offerte – lui semble correct. Attablées dans le jardin, les filles savourent leur repas en profitant du cadre qui « fait oublier qu’on est à Paris ».

 

[...] Lire la suite dans Le 13 du Mois #54

 

Publié par Laurence Gonthier  le 03 Septembre 2015
 

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